jeudi 22 octobre 2009

Derniers films vus (enfin !!!)

Ultimate Game *****

On ne peut pas dire que ce film soit un chef d'œuvre... il est juste génial :) Dans son genre : l'action (avec un peu de réflexion dedans !) Un soupçon d'anticipation, une dose de gros muscles (Gerard Butler) en gros gentil, une lampée de vicieux (Michael C. Hall, chanteur émérite... Si si !) en gros méchant, une réalisation moderne qui sert un rythme haletant. On n'a pas le temps de s'ennuyer mais on a le temps de comprendre. Ce n'est pas une révélation, encore une fois, mais c'est du plaisir !!! (A déconseiller aux moins de 16 ans, malgré ce qu'ils en disent, quelques scènes sont assez choquantes.)






Whatever Works *****

Qu'est-ce qu'on respire quand Woody Allen s'abstient de figurer dans ses films ! Et dans celui-là, qu'est-ce qu'on se marre !!! Une des meilleures répliques se trouve dans la bande annonce, les curieux peuvent aller voir comment démontrer que Dieu est... gay ! Mais le film ne parle pas de ça, il parle de tout, il parle, il parle, il parle... Un bon moment pour ceux qui aiment les bons dialogues. L'histoire est secondaire, elle n'est qu'un argument de la discussion (oui oui, de la discussion, pas du monologue) entre un narrateur égocentrique, asocial et névrotique... et toi, le spectateur.







Inglourious Basterds *****

La jubilation à l'état pur ! Et une grande découverte : Christoph Waltz, acteur de séries Z allemandes (Rex, Derrick, etc), interprète avec maestria un nazi... savoureux ! Le film est en français, anglais et allemand ; ceux qui veulent s'accrocher à la VF seront bien forcés de lire des sous-titres, alors autant ne rien gâcher et le voir en VO (surtout pour la petite scène en italien, hilarante !) Brad Pitt quitte encore une fois sa peau de sex symbol : il est moche, joue un pèquenot total sorti du fin fond de sa montagne de l'Amérique profonde, avec un accent paillou à couper au couteau ! C'est ultra violent, c'est du grand n'importe quoi (âmes sensibles au respect de l'Histoire, s'abstenir), c'est du Tarantino. Du bon.




Harry Potter et le Prince de Sang Mêlé *****

Il y a des films, comme celui-là, qui nous rappellent bien douloureusement que l'industrie cinématographique est d'abord une industrie : le profit avant tout ! Et que je te multiplie les scènes de bisou bisou jalousie et autre pré-sexualité d'adolescent ; et que je te tranche dans le vif de l'intrigue pour que le film ne dure pas plus longtemps que le format vendable ; et que je te crache sur l'histoire en simplifiant au maximum, etc etc... Même le cataclysme de la fin, qui m'avait traumatisée à la lecture du livre, n'est pas spécialement émouvant. Un scandale !







Gran Torino *****

Après quelques films moyens (notamment L'échange), Clint Eastwood revient au niveau d'excellence de Million Dollar Baby, en réalisant un film sobre, sans fioritures, sans scènes inutiles, plein d'humanité, de sentiments complexes, de rédemption... Sa force est là : nous faire passer du rire au larmes, sans forcer le trait ; nous faire réfléchir, sans moraliser. En fait il semble que ses meilleurs films soient ceux où il joue. On n'est jamais mieux servi que par soi-même !








Watchmen *****

De la poésie graphique ! Du début à la fin, malgré quelques petites longueurs, c'est un régal. Le générique contient une somme d'informations hallucinantes, mieux vaut être attentif. Les personnages sont creusés, attachants, intéressants, et pour certains (mmh le Comédien ! :D - non, je ne suis pas Denny Duckett !!!) délicieux ! Ce film donne un visage très humain au super héros ; il va plus loin que le traditionnel manichéisme des comics. Il ne faut d'ailleurs pas s'attendre à un film d'action : ici l'accent est mis sur l'intrigue, un peu déconstruite, et la psychologie. Donc, encore une fois, mieux vaut etre bien réveillé ! La bande son parfait le tout, et au final... on adore !





L'étrange histoire de Benjamin Button *****

Comment réaliser un film à l'envers en le laissant à l'endroit ? Avec un conte, dont le personnage principal rajeunit. A quoi ça sert ? (Si tant est qu'un film doive servir à quelque chose...) Imaginez une chaussette à motifs. Si on la retourne, tous les fils de la broderie apparaissent. Eh bien ce film retourne la vie : cette étrange histoire en fait ressortir les fils. Toutes ces petites choses qui paraissent aller d'elles-mêmes de notre point de vue nous sautent soudain aux yeux ; tout devient extraordinaire ! C'est tendre, humain, drôle, émouvant, justement interprété, sans lourdeur (évidemment, certains hurlent devant quelques images de carte postale, mais en tant que midinette - rappelez-vous les dernières critiques- je ne boude pas mon plaisir !) Le mot de la fin sera celui de CriCri devant mes petites larmes : "Tu sais, c'est pas grave, ça existe pas un mec qui rajeunit..." ... Et alors ?! (Et là, je boude :D )

jeudi 15 octobre 2009

Bonne à marier, qu'ils disent !

Darnes de cabillaud au lait de coco et curry (façon laotienne)

Cette recette s'accorde très bien aux viandes blanches (je conseille le sauté de porc) et aux poissons blancs (dont la chair se tient ! donc mieux vaut éviter les filets, à moins de les faire cuire à part). Il suffit d'ajuster le temps de cuisson.

Pour 4 personnes, il faut :

- 4 darnes de cabillaud
- 2 oignons
- 3 ou 4 carottes
- 3 ou 4 poivrons (variez les couleurs : rouge, orange, jaune, vert ; c'est beau !)
- 1 branche de cèleri
- 1 petit bulbe de fenouil
- de l'huile de cuisson
- 500 mL de lait de coco
- de la sauce soja
- du gingembre frais
- de la coriandre fraiche
- de la coriandre en poudre
- 1 ou 2 fleurs de badiane étoilée
- un peu de curry (très peu)
- sel, poivre (5 ou 6 baies, de préférence, ou alors un poivre du Sechuan)
- facultatif : du piment de Cayenne en poudre (à doser selon le goût)


Ça peut donner une plus jolie assiette que ça, évidemment...

1) Émincer les oignons, les poivrons, les carottes, la branche de cèleri, pas trop finement, ainsi qu'un peu de fenouil.

2) Faire blanchir les oignons dans une sauteuse avec un peu d'huile (colza ou tournesol, pour un goût neutre, sachant que le colza a de meilleures qualités diététiques). Réserver.

3) Saisir les darnes dans la sauteuse, rapidement, puis les faire revenir dans un peu de sauce soja à feu moyen (1 à 2 minutes par face seulement).

4) Quand les darnes sont colorés, ajouter le lait de coco, les oignons, les carottes, le cèleri (la branche émincée plus quelques feuilles), le fenouil, quelques copeaux de gingembre (découpés à l'épluche-légumes, c'est bien pratique), la coriandre et les épices.

5) Au bout de 10 minutes, retirer les darnes et les réserver. (Cette étape n'a pas lieu d'être si le plat est réalisé avec du porc, par exemple. Elle permet juste d'éviter un temps de cuisson trop long.)

6) Ajouter les poivrons. Laisser cuire 10 minutes, puis remettre le poisson pour 2 à 3 minutes.

C'est prêt !!! A servir avec un riz parfumé, thaï ou basmati, et un bon petit vin blanc !

Pour goûter la meilleure version de ce plat, rendez-vous au Lao Lane Xang, 123 avenue d'Ivry si je me souviens bien, Paris XIIIe (pas besoin de prévoir un budget gastro, les prix sont très bas, et ça ne date pas de la TVA à 5.5 ! Par contre, du coup, mieux réserver. Et en entrée, prenez des nems lao !)

jeudi 8 octobre 2009

La chanson que je dois apprendre sur ma magnifique guitare !




Wildflower


Quiet hour
You have always been my wildflower
Showing up wherever beauty's lost its way
Your heart must break

I was free
Until I heard the song you sang me to me
Pulling me away from everything I knew
To be with you

And everything I know just fades away
And every time you go it hurts me so
I don't know why when I know we're free
Free to fly

Here we are
Burning faster than the closest star
Falling back down to the Earth
I love you so it sometimes hurts

Closer still
You will find me standing on the hill
Waiting for you with my arms stretched open wide
Now, come inside

And everything I know just fades away
And every time you go it hurts me so
I don't know why when I know we're free
Free to fly

And everything I know just fades away
And when a wildflower grows it picks its space
And that's the way it is when nature plays its lovely hand
We'll understand everything

Everything, everything

Sheryl Crow

samedi 3 octobre 2009

Un master qui fait réfléchir...

Le premier médicament vendu au monde... est un hypocholestérolémiant. La première maladie au monde... est le paludisme. Pas les mêmes clients ! Il n'existe aucun traitement curatif du paludisme, on comprend vite pourquoi...

Dixit un prof très intéressant, si on mettait au point un traitement contre le paludisme, dans un pays comme le Gabon, très touché par la maladie, on réduirait fortement la mortalité, et la population augmenterait. Le pays étant "pauvre" (en tout cas, la richesse y étant très mal distribuée), les gens devenus trop nombreux pour de maigres ressources auraient vite beaucoup trop faim (et finiraient donc par mourir quand même, mais pas aussi vite que nécessaire pour éviter la suite). Des gens qui ont faim ne réélisent pas leur gouvernement. Donc le président du Gabon, qui a les moyens de financer la recherche, le développement et la distribution d'un médicament anti-paludisme, n'a aucun intérêt à le faire ! C'est dégueulasse ?

Si vous me permettez d'être cynique (bon, je me permets toute seule...) (à moins qu'il faille déjà que je m'entraine au politiquement correct... ?), le problème de l'être humain (hé hé, je n'ai pas dit "de cette population", ça me vient déjà tout seul :) ), le problème de l'être humain, c'est que plus il est pauvre, plus il se reproduit. N'importe quelle maladie mortelle, comme là-bas le paludisme, intervient alors comme un régulateur démographique indispensable. (Pour peu que la population concernée soit catholique, ou simplement masochiste - c'est peut-être la même chose... -, elle a tôt fait de trouver une cause divine au désastre sanitaire, donc ce n'est pas si grave, elle l'a mérité...) Donc, si le peuple gabonais reste pauvre, il conviendrait, pour le bien de la nature et celui du gouvernement, de ne pas lutter contre le fléau.

Ou alors, il suffirait de mieux répartir les richesses du pays !!! Wha, j'ai réglé en une phrase le problème du Gabon ! :D Un pays plein de ressources, grand exportateur de pétrole, devrait réussir à payer ses pauvres ! (Puisque nos pays pauvres sont tout à fait capables de payer leurs riches... :/ )

Plus sérieusement (ou pas), en théorie, mauvaise distribution des richesses entraine pauvreté de la masse, qui entraine une forte natalité, d'où un trop fort accroissement de la population, qui favorise l'apparition de maladies de destruction massive. Supprimons le déclencheur de cette apocalypse, et ce sera le paradis sur Terre ! (Mais non, je ne suis pas de gauche, sinon j'aurais dit "il faut supprimer"... et si j'avais été de droite j'aurais tout aussi bien dit "je vais supprimer", puisque la présomption est de mise dans ce milieu.)

Bref, résolvons ce problème de la distribution des richesses gabonaises en la rendant plus équitable. Puis mettons l'accent sur l'éducation, école obligatoire pour tous, accès facilité aux études supérieures. Inexorablement, une maladie bien moins terrible d'apparence s'attaquera aux gabonais : l'occidentalisme. L'effet quasi-miraculeux du monde occidental étant d'exalter à ce point l'individualité, donc l'individualisme, que plus personne ne veut avoir d'enfant (remercions nos hormones qui bataillent encore pour ne pas laisser s'éteindre notre existence égoïste !), la natalité chuterait de manière spectaculaire.

Parallèlement à cela, le gouvernement gabonais n'aurait plus directement à payer l'industrie pharmaceutique pour qu'elle veuille bien mettre son talent à l'oeuvre dans le développement d'un traitement : le peuple pouvant enfin payer, un marché juteux s'ouvrirait devant eux qui les déciderait autrement plus facilement qu'un quelconque désir de justice sociale ou humanitaire (je reviendrai peut-être un jour sur ce vide quasiment sidéral et pas tellement sidérant de conscience morale chez les industriels... ) (bon, pas chez les industriels de la pharmacologie, mes futurs employeurs, bien sûr !).

Bref ! Le problème du palu serait réglé ! Et comme un malheur ne vient jamais seul (sans maladie divine, les gens n'ont plus peur de rien, c'est détestable), dans ces conditions paradisiaques, encore une fois, ce pauvre président gabonais aurait à s'inquiéter ! Contrairement à ce qu'on pourrait croire (et vainement espérer), ce ne serait pas tant à cause d'un peuple nouvellement éduqué (comme Renaud l'a dit : "si l'école ça rendait les gens libres et égaux [je rajoute : "et politiquement éclairés"] le gouvernement déciderait que c'est pas bon pour les marmots"). Non, la masse populaire, scolarisée ou non, reste une masse, avec tout ce que ça implique d'effet de groupe (cf cours de biologie des populations, ou sûrement de psychologie sociale ou autre ethnologie) et d'uniformisation.

Petite réflexion mathématique digressive et mégalomaniaque, puisque j'aime à m'égarer dans des considérations scientifiques propres à me faire mousser :D : d'après la Loi Normale, le niveau disons de subtilité et de capacité de réflexion d'une population devrait suivre une magnifique courbe de Gauss (oh, la belle illustration !) plutôt peu aplatie si j'en crois mon estimation, avec ses petits extrêmes de penseurs d'un côté et de Jean-Marie Le Pen de l'autre (ah non, je dois me tromper, vu le nombre des ces derniers).


Bref, malgré cette image parfaitement logique, j'ai du mal à ne pas voir ça à la place :

(hé hé, est-ce un chapeau ? ou un serpent qui a mangé un éléphant ?)

mais je crois que le désespoir me rend particulièrement pessimiste...

Bref, tout ça pour dire que les gens sont cons, et que Machin Bidule président du Gabon (oui, je sais, Ali, fils de Bongo converti, on en parle suffisamment) n'a pas de préoccupation à avoir de ce côté-là. Mais remontons aux origines de la malheureuse occidentalisation d'un peuple jusque là tranquillement innocent (et pauvre, oui, bon...) : la meilleure répartition des richesses. Mais les richesses de qui ?! (Parce que de la production à l'exploitation, jusque là seuls quelques uns se remplissaient les poches.) Les riches ! Les riches sont lésés, spoliés ! Ils sont pas contents ! Et bizarrement, un riche obèse de pognon se défend mieux qu'un peuple en bonne santé (oui, on est toujours dans la SF, là). Or, quand on a passé sa vie à se vendre, jusqu'au dernier petit bout d'orteil, on n'a plus de quoi tenir tête à une horde de sumos en colère. Du coup, même si le peuple vote, on trafique les élections, anticipées, bien sûr, on se sera arrangé pour organiser une petite révolution, du coup, dehors, Mister President ! Et place à Sarkozy !!! Non mais...

Voilà, j'ai mis le temps (quelle prolixité, enfin !), mais on y est arrivé : si Machin veut rester au pouvoir, et on peut facilement imaginer que c'est le cas (mettons-nous à sa place), il faut que les gabonais gardent leur paludisme et leur niveau économique. Rha, le vilain monde...

(Quoi, c'est un peu pauvre de terminer un tel exposé de cette manière ? Mais ça fatigue !)