vendredi 27 juin 2008

Concert (entendez dans votre tête le petit jingle M6 !)

Hier soir, concert : la "Grande messe en Ut" de Mozart, par l'ensemble vocal de l'école polytechnique et l'orchestre de la mairie de Paris, et en soliste, la collègue pour laquelle je suis venue.

D'abord, le RER. C'est long, bondé, interminable... Puis, l'escalier ! Je n'ai même pas eu le courage de compter les marches. Je suis arrivée en haut au bord de la crise d'asthme ! Le message est là : souffrez, la récompense vient après les efforts, la musique se mérite, ce n'est pas un produit de consommation, c'est un art pour lequel il faut tout donner !

Je suis arrivée légèrement en retard, du coup, et j'ai raté la Marseillaise :)

Puis dans la salle : des hommes en uniforme et en costard, c'était plutôt joli ! Mais des militaires qui font de la musique... Mélanger l'art et l'armée... C'est surprenant. La musique adoucit les mœurs, alors tant mieux, mais même si c'est idiot puisque les militaires sont des gens comme les autres, j'ai du mal à concevoir que l'émotion que véhicule la musique puisse passer par eux... Et pourtant, j'en ai ressenti à leur écoute. Pas tout le temps, mais quand même. L'interprétation n'était pas celle de virtuoses, mais elle était juste, et quelque fois, inspirée. La musique est quelque chose de souple, libre, aérien ; quand l'armée est plutôt rigide et terre à terre... Mais le métier ne fait pas la personne, et ce sont des personnes qui ont chanté et joué.

D'autre part, quelle ambiance dans le public ! C'est agréable d'aller à un concert de musique classique et d'échapper à l'éternelle foule de petits vieux blasés !

Le chef d'orchestre a dit "nous avons deux bis" (si j'ai entendu "deux vices", c'est la faute aux charmants messieurs bien habillés !), le deuxième étant l'"Alleluia" de Haendel. Quelle beauté ! Et quelle frustration de ne pas être là à chanter avec eux ! Petit bémol pour la partie "calme" du morceau, qui a été interprétée au même tempo que le reste, au lieu d'être un peu plus lente... C'est autant d'émotion qui manquait.

En conclusion, j'ai passé un bon moment (je sais, personne n'en a rien à faire que je raconte ma vie).

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