samedi 29 décembre 2007

Référence familiale : c'est énorme !



C'est normal

- Areski !
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- T'as pas entendu un truc bizarre ?
- Si.
- Qu'est-ce que c'est ?
- C'est le gaz. C'est le gaz dans l'appartement en dessous. Des fois y'a fuites, alors ça s'accumule, puis si y'a une étincelle ça explose. C'est normal !
- Ah.
- Et qui dit explosion, dit détonation. D'où le bruit que t'as entendu tout à l'heure, voilà.
- Aaah.

La la la...

- Dis donc ?
- Quoi ?
- Tu n'sens pas le brûlé ?
- Ben ouais, c'est normal je t'ai expliqué. Il y a eu une explosion.
- Oui.
- Et l'agitation moléculaire due à cette explosion...
- La... quoi ?
- L'agitation moléculaire.
- Ah ouais.
- Provoque une élévation thermique suffisante pour enflammer les matières environnantes.
- Ouais, ouais.
- C'est alors ce qu'on appelle la combustion. C'est normal !
- Ah.
- Tu comprends ?
- Ouais, ouais.

La la la...

- Mais alors... mais...

La la la...

- Qu'est-ce que tu voulais ? La la la...
- Là je voulais savoir... Tout l'immeuble, il est en train de brûler, c'est bien ça ?
- Mais oui, écoute. Les matières qui ont servi à la construction de cet immeuble sont très fragiles. Tu comprends ?
- Oui.
- C'est normal parce que de toute façon il n'y a que des familles d'ouvriers et des étrangers, et quelques improductifs.
- Oui.
- Alors le feu s'empare très facilement des matières.
- Ouais.
- Ça se propage. Nous sommes donc en présence d'un incendie.
- Aaaah. Un incendie.
- C'est normal.
- Oui, oui, oui.
- Oui ?
- D'accord.

La la la...

- Areski !
- Qu'est-ce qu'il y a encore ?
- Tu sens pas comme si on commençait à tomber, là, un peu... ?
- Écoute... Écoute...
- Oui.
- Essaie de comprendre, c'est très simple.
- Oui.
- Tu te souviens la combustion ?
- Oui.
- La destruction de l'immeuble par les flammes ?
- Oui.
- Bon. Ça veut dire qu'en-dessous, les murs et les étages ont disparu.
- Hum.
- Et qu'nous n'sommes plus soutenus par rien.
- Ouais.
- Or, une chose qui n'est plus soutenue par rien, tombe. C'est ce qu'on appelle la pesanteur. C'est normal !
- Aaaah, ouais.

La la la...

- Mais alors... on va tomber...
- Mais oui.
- Du 15e étage ?
- C'est tout à fait normal. C'est l'attraction terrestre.
- D'accord.

La la la...

- Ares, excuse-moi
- Quoi ? quoi ?
- Pardon, mais je pense à un truc. On n'va pas mourir dans une minute ?
- Brigitte, tu es fatigante !
- Pardon.
- Donc, on est en train de tomber.
- Oui.
- Or, tout corps tombe à une vitesse définie.
- Oui.
- Et en arrivant au sol il subit une décélération violente qui amène la rupture de ses différents composants. Par exemple, les membres se séparent du tronc.
- Oui.
- Le cerveau jaillit hors de la boîte crânienne, etc.
- Ouais.
- Dans ces conditions de déconnexion, il est évident que le phénomène de la vie ne peut pas se maintenir, c'est NORMAL, tu comprends ?
- Ouais...

Brigitte Fontaine & Areski

vendredi 28 décembre 2007

Chanson humeur du jour



L'amour

L'amour, pas pour moi
Tous ces "toujours"
C'est pas net, ça joue des tours
Ça s'approche sans se montrer
Comme un traître de velours
Ça me blesse, ou me lasse, selon les jours

L'amour, ça ne vaut rien
Ça m'inquiète de tout
Et ça se déguise en doux
Quand ça gronde, quand ça me mord
Alors oui, c'est pire que tout
Car j'en veux plus encore

Pourquoi faire ce tas de plaisirs, de frissons, de caresses,
De pauvres promesses ?
A quoi bon se laisser reprendre
Le coeur en chamade ?
Ne rien y comprendre
C'est une embuscade

L'amour ça me va pas
C'est pas du Saint-Laurent
Ça ne tombe pas parfaitement
Si je ne trouve pas mon style
Ce n'est pas faute d'essayer
Et l'amour j'laisse tomber !

A quoi bon ce tas de plaisirs, de frissons, de caresses,
De pauvres promesses ?
Pourquoi faire se laisser reprendre
Le coeur en chamade ?
Ne rien y comprendre
C'est une embuscade

L'amour, j'en veux pas
J'préfère de temps de temps
Je préfère le goût du vent
Le goût étrange et doux
De la peau de mes amants
Mais l'amour, pas vraiment !

Carla Bruni

Petite découverte (merci M6, ben oui)



J'écris faux, je chante de la main gauche (extrait : refrain)

[...]
"Ce que j'écris, ça regarde que moi
J'aime trop les tâches que ça laisse sur les doigts
Ce que je chante, que personne n'y touche
J'aime trop le goût que ça laisse dans la bouche
Les mots qui sortent et les mots qui rentrent
J'aime trop la douleur que ça laisse dans le ventre
Mon style, pour pas qu'on le fauche
J'écris faux, je chante de la main gauche."
[...]

jeudi 27 décembre 2007

Derniers films vus (eh oui, encore...)

Je suis une légende *****

Le film est bon, il tient en haleine, même si les zombies sont aussi zombiesques que dans les autres films du genre, et les lions très très mal faits... On verse la petite larme pour la mort du chien (mince je l'ai dit!), et on a peur quand il faut avoir peur... Par contre, je n'ai pas l'impression que ce soit une adaptation fidèle, il faudrait que je relise le bouquin qui pour sa part était excellent ! Avis à compléter, donc !









La visite de la fanfare *****

Dans la lignée du film utile (je pense à Persepolis), une comédie un peu moins bien réalisée mais très agréable à voir. C'est un peu lent, mais le message passe : c'est triste d'être si proches et en même temps si éloignés... On se rend rend compte à quel point Israël n'est qu'un désert, et à quel point les Israéliens sont isolés par leurs préjugés, comme ils sont bêtement coupés d'un monde dont ils font partie, un monde qui leur donne une identité... Bref, il y a beaucoup à dire et beaucoup à comprendre dans et sur ce film !







Dans la vallée d'Elah *****

C'est lent, inattendu, mais intéressant. Un film qui fait réfléchir, et qui pose pour une fois les bonnes questions. On sort enfin de ce manichéisme si omniprésent dans les films américains habituels. Je reste quand même sur une impression mitigée : je n'en garderai pas un souvenir impérissable...











Les promesses de l'ombre *****

Magnifique Viggo Mortensen, amazing Vincent Cassel... Une bonne histoire, une bonne réalisation, de l'ultra violence utilisée à bon escient (mmmh quand Viggo Mortensen se bat tout nu !!!), bref un bon film, un bon divertissement et un gros coup de cœur ! La fin est un peu abrupte, pas de happy end...

jeudi 13 décembre 2007

Puisque ça manque : petit top ten de mes séries favorites

1) Grey's anatomy











2) Las Vegas











3) Desperate Housewives















4) Dr [H]ouse














5) SCRUBS











6) Sex and the City















7) Friends















8) Prison Break











9) New York section criminelle
















10) New York unité spéciale

Du slam avant l'heure ?

Il y a 9 ans, moi dans ma chambre qui parle tout seule et joue avec les mots, ça donne ça :

Que dire quand on n'a pas 15 ans mais qu'on n'a plus 10 ans et que ça fait 14 ans qu'on a encore du temps qu'on a longtemps à vivre disons qu'on n'a rien à dire et encore moins à redire sur les sentiments je sens maintenant quand on me ment mais si on est sincère à quoi ça sert ce soi-disant sixième sens est-ce une seconde chance ou une seconde vie la fin du commencement et le commencement de la fin de la soif de vivre encore plus de choses et encore plus longtemps en fait partout le temps est là et c'est tentant de l'oublier de tout laisser aller ou plutôt tout laisser venir vers soi à soi et toi et moi c'est si loin ce n'est pas là et ce n'est rien c'est une absence un trou béant un vide immense depuis peu de temps depuis une éternité enfin c'est relatif c'est une relation sans relation c'est platonique ce n'est pas tonique c'est mou mais c'est fort c'est répétitif c'est peut-être hâtif et inactif mais même si c'est court peut-être est-ce long à dire à reconnaître à expliquer pas à penser ça se résume ça se consume ça brûle ça réduit en cendres les cendres ne sont que poussières dans l'Univers l'unique sens à cet instant de ce tas de mots cette superposition d'idées c'est l'idéal et je dirais que passe le temps que passe la vie des choses restent qu'on n'oublie pas qu'on se repasse au fil des ans des sentiments des sensations et tout le reste l'âge est passé 10 ans 15 ans l'âge de pierre et l'âge de raison c'est si long courons un peu main dans la main jusqu'à demain et à jamais on peut dire ça je t'aime.

(Il manquait la fin du texte, parce que je ne m'en souvenais plus, mais c'est complété !)

Mon film fétiche (sans mauvais jeu de mots)

mercredi 12 décembre 2007

Petit poème, ou de l'étonnante inutilité de la rime

Je suis bien dans la mort comme un poisson dans l'eau
Là-bas le malheur est si loin et c'est si bien
Et c'est si beau mais c'est si froid la vie est là
Avec son lot de peur de joie moi je me noie
Les yeux plongés dans le noir océan aveugles
De tout voir et de l'autre côté du miroir
Une infinie irréalité nous dégoute
De notre vie misérable au soir de laquelle
Nous nous disons enfin c'est la fin du tourment
Je suis bien dans la mort comme un poisson dans l'eau.


On sent l'époque des questions existentielles nourries de Mano Solo ! Ça doit avoir 7 ou 8 ans...

samedi 8 décembre 2007

Un concert, un album...

Ca y est, je l'ai, il est là, le magnifique et splendide premier album de

CIVIL WAR !!!


Excellent concert, 3 bons groupes à suivre, dont un qui bien sûr n'a plus besoin d'être présenté ! L'ambiance, le public, la bonne musique, tout y était ! Une soirée mémorable !!!

samedi 1 décembre 2007

Poupée, anale nationale (extrait)

Famille et fœtus (Faut que ça saigne)

Dieudemerde, j’ai lanus qui me démange. Encore un coup du thermo. Faudra que je dise à Monmari mets de l’huile, au bout.

Tous les matins, et depuis des années que ça dure. Quand le réveil sonne, il est pressé, ou de mauvépoil, ya toujours quelque chose. Résultat, il melenfile à la vavite, et ça m’égratigne le nanus.

[...]

Tiens, j’ai envie de pleurer. Quand je pense que Monmari pourrait mourir. [...] ça me fout le cafard rien que d’y penser. J’y arriverai jamais.

Et ce cuquimgrat.

Je ferai moins la fière quand il sera plus là pour me mettre le thermo tous les matins. J’ai l’air de me plaindre comça, ça me gratte et toulmerdier, mais c’est ce genre d’attention, de petit geste, qu’on regrette ensuite. J’en connais pas beaucoup, des hommes qui prendraient la peine de mettre le thermo à leur femme tous les matins, manière de ne la baiser qu’à bonescient. Je veux dire de pas rater quand c’est le bon moment, pour faire un gniardon.
Le seul problème que je lui dis pas, c’est que moi, j’en veux pas, de gniardon. Lui il en veut absolument, et moi j’en veux absolument pas.
Combien de fois je me suis féavorter, avant de le connaître ? Et même depuis qu’on est mariés.
Me laisser distendre le ventre par un fœutusdemerd, nonmerci. La place est prise. Par moi-même. Circulez, ya rien à voir. Et je parle même pas de l’accouchement. La chatte dilatée, le machin tougluant qui sort engueulant, dégoulinant de sang, et moi qui gueulerais aussi, de douleur, les tripalairs ! Non, nonmerci.

[...]
Ça me fait penser que j'ai envie d'aller aux chiottes, tiens.

Juste comme ça...

Une blonde va chez le coiffeur.

"Alors, je voudrais cette coupe, mais par contre, j'ai des écouteurs et il faut pas du tout me les enlever, mais alors, pas du tout du tout !
- Vous êtes sûre mademoiselle ? Parce que ça risque vraiment de me gêner...
- Ah non non non, il faut pas me les enlever !"

Le coiffeur commence à lui couper les cheveux, et 2 ou 3 fois il manque de couper les fils des écouteurs, ça commence à l'agacer.

"Vous êtes sûre que vous ne voulez pas enlever ces écouteurs ? Parce que ça me gêne beaucoup...
- Ah non non non, il faut pas me les enlever !"

Il reprend la coupe, et il s'énerve de plus en plus ; il est en train de faire du mauvais travail, alors que c'est un bon coiffeur, tout ça à cause de cette connasse qui ne veut pas enlever ses saletés d'écouteurs. Au bout d'un moment, il en a vraiment trop marre, il craque et lui enlève les écouteurs des oreilles. Et là, la blonde tombe en avant, et ne bouge plus. Il prend son pouls, et il s'aperçoit qu'elle est morte.

"Merde, qu'est-ce que j'ai fait, qu'est-ce qui peut bien y avoir dans ces écouteurs ?!!!"

Avec un peu d'appréhension, il les prend et les met à ses oreilles. Et là il entend...

"Inspirez ... expirez ... inspirez ..."